Histoire de la Ville
La région dont Coulommiers est le centre géographique – ce plateau de Brie entre Marne et Seine – est habitée par l’Homme depuis l’époque la plus reculée. Avant la conquête romaine, notre modeste bourgade gauloise s’établit dans un marécage à l’abri d’une boucle du Grand Morin, entre la mairie et la bibliothèque actuelle (l’ancienne prison).
Nous ne savons que peu de choses du IIIème au Vème siècle, mais nous ne pouvons qu’imaginer, qu’à l’image d’autres villes de la région, elle fut occupée. Entre le XIème et le XIIème siècle, les Comtes de Champagne s’installent à Coulommiers et apportent prospérité à la ville avec l’implantation des tanneries sur le Grand Morin, la fondation du prieuré Sainte-Foy, issue de Sainte-Foy de Conques, de la Commanderie des Templiers au Montbillard, de l’église Saint-Denys et de l’Hôtel-Dieu.
En 1231, Thibaut IV, dit Le Chansonnier, affranchit les habitants de Coulommiers, qui deviennent des bourgeois libres. Ils sont désormais exempts des impôts seigneuriaux (taille et corvée).
Puis surviennent les années noires :
- L’invasion par les troupes anglaises
- La peste noire
- Le pays sort ruiné des années de guerres, de disettes, de gels et de pluies torrentielles
- L’industrie du cuir périclite, les moulins seront détruits ou endommagés
Le XVème siècle est celui de la reconstruction, vite troublée au XVIème siècle par les guerres de religion.
Le 7 août 1429, Jeanne d’Arc et Charles VII, au retour de son sacre à Reims, firent halte à Coulommiers. Coulommiers et ses environs durent s’acquitter d’un lourd tribut pour sa fidélité au Roi. En effet, la Ville fut reprise par les Anglais en juin 1430. Ces derniers se vengèrent de cet affront en coupant les oreilles de certains habitants. L’ordre se rétablit sous Henri IV.
En 1589, Catherine de Gonzague, Princesse de Clèves, épouse le duc de Longueville et fait construire, en 1613, un château par Salomon de Brosse dans la prairie des Margats (marécages) qui ne subsistera que 123 ans en raison de la mauvaise qualité de sa pierre.
Aujourd’hui, le parc des Capucins abrite encore ses vestiges ainsi que le couvent des Capucins, avec la chapelle Notre-Dame des Anges consacrée par l’évêque de Bethléem.
C’est au milieu du XIXème siècle que s’édifie Coulommiers telle que nous la voyons aujourd’hui : on pave les rues, on construit l’Hôtel de Ville, on ouvre des voies nouvelles, une voie de chemin de fer, on fore pour disposer des puits publics. En 1870, Coulommiers est occupée par l’armée prussienne, mais cette fin du XIXème et du début du XXème siècle est également une période d’urbanisation importante avec la création du Palais de Justice, des écoles, du Collège, de la Caserne, de la Caisse d’Épargne, du Théâtre, de la Gendarmerie, et de l’église Saint-Denys-Sainte-Foy.
Au cours de la 1ère Guerre Mondiale, la Ville subit de nombreux dommages, sa résistance face aux Allemands lui vaudra cependant la Croix de Guerre. Durant l’entre-deux guerres, l’exode rural accroît la population. Pour pallier cela, on construit les premières HBM en 1932 (habitations bon marché), ancêtres des HLM.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, la ville sera occupée par la Wehrmacht.
Dans les années 60, la ville s’étend au Nord, on crée de nouvelles écoles, des équipements sportifs, un centre commercial, une église. On y transfère également les lycées et le centre hospitalier.
Les besoins croissants de la population amènent à la construction d’une zone industrielle et commerciale à Saint-Pierre-en-Veuve avec à proximité la fondation d’un nouveau quartier : le quartier de Vaux.
En 2009, Coulommiers entre dans l’histoire de la télévision en devenant la première ville de France à se doter de la télévision 100 % numérique.
L’origine du nom de la Ville :
La légende veut que la ville tire son nom de Jules César en personne qui, au cours de sa conquête de la Gaule, longea le Grand Morin et y découvrit une ville qu’il dénomma « Castrum Columbarium », autrement dit « Château-colombier », en référence à la tour et aux maisons entourant la Commune. Au fil du temps, par déformation, cette appellation a abouti au nom de Coulommiers.
Les Armes de la Ville :
Les armes de Coulommiers sont d’azur au colombier d’argent, rond de pierres de taille à cinq assises, la porte de bois est ferrée, le toit d’ardoises avec une lanterne au-dessus, surmonté d’une boule et d’une girouette d’or. À partir de 1920, elles s’ornent de la Croix de Guerre 1914-1918 qui fut décernée à la Ville.
Autour du colombier, des colombes d’argent volantes, quatre à dextre, dont deux viennent et deux fuient, à senestre, trois viennent et une fuit. Au-dessous du colombier, deux serpents d’or dressés et entrelacés par la queue et langayés de gueules avec cette devise : « Prudents comme les serpents, simples comme les colombes », inspirée de la citation latine de l’évangile de Saint-Matthieu « Prudentes ut serpentes, simplices ut columbae ».
Le logo actuel s’inspire de ces armes traditionnelles.
Publié le 1er juin 2023